Tataouine El Borma
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Ce passage est le plus courant, il est repris dans les différents guides et sites traitants de ce fantastique parcours. Mais attention, on a vite fait à une dune près de partir dans des aventures improvisées. A noter que les dunes, d’un manière générales, ne se remontent pas et que le détour peut être long… Cela est d’autant plus piquant que l’heure est tardive.
Le grand désert
Le Sahara s’étend de la mer Rouge à l’Atlantique. Il recouvre en partie la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad, l’Égypte et le Soudan, et un morceau du Burkina Faso.
Contrairement aux idées répandues, le sable recouvre à peine un neuvième de sa superficie totale, mais les dunes gigantesques s’étendent sur une zone équivalente à celle de plusieurs pays européens. Le Grand Erg oriental, qui occupe une partie de l’Algérie et le sud tunisien, représente l’un de ces ensembles de dunes les plus spectaculaires.
Le Sahara fut autrefois le domaine des caravanes de dromadaires (couramment appelés chameaux). Le sel (qui servait de monnaie d’échange) était transporté sur les animaux dont le troupeau était globalement de 30 000 têtes. L’or et des esclaves du centre de l’Afrique étaient un des principaux « frets » jusqu’aux côtes du nord. Les villes tunisiennes des oasis, Gabès, Tozeur et Gafsa ont beaucoup bénéficié de ce commerce.
Le silence, la beauté changeante de ses paysages ont fait du Sahara un lieu mythique. Une excursion rapide peut offrir quelques sensations, mais pour pleinement l’apprécier il faut prendre son temps.
Enfin, le Sahara est le royaume des peuples nomades, les Berbères, les Touaregs et les Toubou, qui savent parfaitement quelle fascination étrange il peut exercer.
Le grand sud
L’autorisation de descendre au Sud de REMADA vers le Grand Sud ne peut s’obtenir qu’après une démarche administrative à faire au moins 3 semaines avant d’arriver à TATAOUINE.
La meilleure solution est de se mettre en rapport par téléphone avec le Commissariat au Tourisme de Tataouine ou encore plus simple de contacter M ALI BACHIR à l’office du tourisme(Voir adresses utiles).
Un échange par fax des documents indispensables permettra en arrivant de rencontrer des gens très aimables et disposés à vous faciliter la tache.
Une dizaine de photocopies des autorisations seront nécessaires pour franchir les différents barrages. Le coût est de 15 euros par personne. Ne jamais oublier de récupérer l’original de l’autorisation lors des contrôles.
Vérifier avant le départ de Tataouine qu’il n’y a pas d’erreurs de transcription dans les numéros de passeports, car le jeu pour les militaires consiste lors des contrôles à trouver l’erreur et à refouler les voitures.
Le téléphone satellite est obligatoire ainsi qu’un guide. Il est toutefois possible de signer une décharge pour partir sans ce dernier. En ce qui concerne le téléphone satellitaire il fait parti des éléments de sécurité souhaitables (Voir IEC adresses utiles).
Il faudra donc prévoir une demi-journée sur Tataouine pour faire toutes les démarches, mais cela peut aussi aller très vite si vous trouvez de suite le service du tourisme et dans ce cas le numéro de téléphone du portable de ALI BACHIR est à utiliser.
Le grand axe vers le sud est le gazoduc de El Borma-Skira, suivi de l’oléoduc de In Salah (In Amenas) en Algérie jusqu’à Skira en souterrain via Borj el Khadra..
A moins de vouloir faire les pistes le long de la frontière libyenne, éviter Ramada permettra d’éviter un contrôle. Descendre vers le gazoduc par la piste entre Bir Amor et Kamour.
Après le contrôle militaire de Kamour, la piste peut être très obturée par des dunes en formation par le vent. Un Caterpilar fait toute l’année la route entre Tiaret et Kamour, mais il est fréquent de buter sur des langues de plusieurs dizaines de centimètres, voir des ensablements de plus d’un mètre de haut… Ouvrez l’œil si vous roulez vite pour atténuer la tôle ondulée.
La piste est monotone pendant 180 kilomètres, de temps en temps quelques camions, des moutons, ou des dromadaires… et on a hâte d’arriver à Tiaret.
Il est possible de faire du gasoil à Tiaret, passer le barrage militaire, et se présenter en contournant les entrepôts pétroliers par la porte principale. En cas d’absence essayer d’aller dans les habitations quelques centaines de mètres plus loin. Tiaret n’est pas une ville et se limite aux services techniques et aux logements de fonction.
Une fois le plein fait, éviter de partir sur l’heure du midi, les employés de centre d’exploitation des puits vous proposeront certainement une hospitalité de quelques heures au frai au bord de la piscine. Certains équipages ont même été invités à passer la nuit au centre administratif, couscous maison et tout et tout.
En effet, jusqu’à 16 heures le sable est trop chaud et les pneus risquent d’exploser enfoncés dans du sable à 50°. L’air de l’après midi souffle comme un sèche-cheveux sur la peau, il faut parfois se mettre à l’abris du vent qui brûle, même l’eau des réserves chauffe, et la douche le soir est quasi-insoutenable.
Une fois les pleins faits, direction la « douane », passage réputé pour l’enlisement systématique des meilleurs. Vous pouvez remonter la piste du gazoduc pour prendre la piste dès son départ au wpt 19, soit couper au plus court du wpt 22 à 23 sans repasser par le poste de contrôle de l’armée.
Vous vous rendrez compte assez facilement que vous arrivez sur la « douane », appellation familiaire des première dunes. Il faudra dégonfler les pneus avant. La piste disparaît et il n’est pas évident de retomber dessus à la sortie. Suivant les conditions et les options prises, une énorme bande de dunes peut barrer la route et obliger à contourner par la droite. Il est alors intéressant de disposer d’un guide ou de vues satellites pour éviter de galèrer.
La piste qui est indiquée ici, faute de partir du wpt 25 au 26 par la gauche (piste conseillée mais pas toujours trouvée) contourne la dune par la droite et passe par une énorme descente au soleil couchant. C’est la piste d’un ancien aéroport près des dunes. Durant 7 kilomètres de nombreux passages de dunes dans toutes les positions mettent à rude épreuve les ouvreurs. Les sangles, les pelles et les plaques de désensablage sont de la fête. Mais c’est magnifique et après une descente forte dans un mélange de caillasse et de sable on retrouve ces immenses longueurs de sable dur, plates comme des nids, parsemées d’herbe à chameaux. Ça roule… ma poule !
Une fois à nouveau sur la piste, il n’y a plus rien à signaler du point de vue technique, reste le plaisir de conduire sur des sols souples et des pistes de toute beauté jusqu’à El Borma. Le tracé en apparaît et disparaît régulièrement.
La rencontre avec un camion d’une cinquantaine d’années, poli par le sable, confirme que l’on est sur la bonne voie.
Enfin la source à 38° annonce le retour vers la civilisation, surtout si des voyagistes y installent leur campement avec une quarantaine de voiture. L’eau pue l’œuf pourri car elle est soufrée, mais il ne faut pas réfléchir longtemps pour s’y plonger. C’est un moment de plaisir inouï.
El Borma, centre d’exploitation des puits de pétrole est le principal forage de la Tunisie. C’est donc dans une zone dévastée qu’il faudra rouler durant des kilomètres jusqu’au contrôle de police en sortie du camp.
La remontée vers le nord se fait ensuite au choix, hors piste, piste ou route goudronnée.
En ce qui nous concerne, notre choix a été simplifié par l’arrivée d’une tempête de sable.
En quelques minutes, le ciel devient marron, et un vent puissant transporte le sable mêlé de gouttes d’eau qui frappent sur la figurent comme des balles. Toute protection est peu efficace, on en sort en général avec du sable dans tous les recoins.
Après la tempête, la piste a disparu comme tout ce qui n’était pas bien attaché au sol ou aux 4×4. Les gens du coin vous diront : « … c’est parti chez Allah ! »
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Latitude Nord |
Longitude Est |
|
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||
Numéro |
° |
‘ |
° |
‘ |
Commentaires |
km |
Distance |
11 |
32 |
34.536 |
10 |
17.282 |
Quitter la RN19 à droite |
41 km |
41 km |
12 |
32 |
36.165 |
10 |
8.746 |
Bir Amor – Piste |
54 km |
13 km |
13 |
32 |
33.944 |
9 |
40.956 |
Gazoduc vers le Sud |
100 km |
46 km |
14 |
32 |
29.814 |
9 |
41.054 |
Contrôle de Kamour |
108 km |
8 km |
15 |
32 |
2.425 |
9 |
44.4 |
Piste vers bivouac |
159 km |
51 km |
16 |
32 |
2.082 |
9 |
44.128 |
Bivouac |
|
|
17 |
31 |
50.762 |
9 |
45.816 |
Tout droit – Route de Rémada venant de gauche |
181 km |
22 km |
18 |
31 |
41.321 |
9 |
45.338 |
Tout droit – Route de El Borma venant de droite |
198 km |
17 km |
19 |
31 |
3.005 |
10 |
9.531 |
Piste vers El Borma |
281 km |
83 km |
20 |
30 |
59.259 |
10 |
9.612 |
Contrôle de Tiaret |
288 km |
7 km |
21 |
30 |
58.697 |
10 |
9.773 |
Essence |
|
|
22 |
30 |
58.395 |
10 |
9.613 |
Départ vers piste El Borma |
290 km |
2 km |
23 |
31 |
0.973 |
10 |
5.264 |
Piste El Borma via le wpt19 |
306 km |
16 km |
24 |
30 |
57.579 |
9 |
56.697 |
Passage dit de la douane |
324 km |
18 km |
25 |
30 |
57.88 |
9 |
54.418 |
Passage de dunes – La piste est à gauche |
327 km |
3 km |
26 |
30 |
57.205 |
9 |
47.423 |
Retour piste El Borma si détour |
350 km |
23 km |
27 |
31 |
4.801 |
9 |
33.22 |
Épave camion |
378 km |
28 km |
28 |
31 |
15.173 |
9 |
30.12 |
Source eau chaude |
402 km |
24 km |
29 |
31 |
21.399 |
9 |
20.25 |
Point |
422 km |
20 km |
30 |
31 |
25.776 |
9 |
18.387 |
2.5 km après les antennes prendre à gauche |
430 km |
8 km |
31 |
31 |
27.517 |
9 |
15.932 |
Piste |
435 km |
5 km |
32 |
31 |
34.173 |
9 |
16.716 |
Début du champ de pétrole d’El Borma |
448 km |
13 km |
33 |
31 |
40.414 |
9 |
12.077 |
El Borma |
463 km |
15 km |
34 |
31 |
42.186 |
9 |
13.937 |
Contrôle d’El Borma |
467 km |
4 km |
10 octobre 2008 à 14:06
j’aurais aimé faire ce petit periple car le désert c’est toujours beau pour y avoir vecu 18 mois avec les méharis algeriens Les dunes magnifiques le coucher de soleil merveilleux mais trop vieux maintenant Bonne promenade prenez en plein les yeux …..
16 octobre 2008 à 11:23
j’ai eu la chance de faire ce périple en octobre 2007, nous étions 2 HDJ80 tout équipé, tel satellite compris, ce qui nous avait permis à l’époque de pouvoir partir sans guide. Ce fut un super raid, dommage de ne pouvoir y retourner dans les mêmes conditions, il faut attendre un peu….
je m’apprète à partir en novembre au Maroc dans le sahara Occidental.
car j’ai préféré éviter pour l’instant la Mauritanie, alors qure tout mon parcours était prévu …dommage les 12 décapités de Tourine m’ont donné à réfléchir !
Heureusement j’ai réalisé un super raid des sables sur la Libye en avril 2008 (magnifique traversée de l’erg Awbari plein travers
6 jours !!! )
en tout cas félicitation pour votre site.
16 octobre 2008 à 18:55
Il faut espérer que nous pourrons en profiter de nouveau en toute liberté.
En ce qui concerne la Mauritanie, vous avez raison. En fin d’année nous suivrons peut-être l’Africa Race au Maroc, mais nous nous arrêterons à la frontière Mauritanienne.
Merci pour les compliments.
9 août 2016 à 0:28
[…] Hey Roro Use Google translator to understand this French ride report in a 4×4. Lotsa good details. 😉 Tataouine El Borma – Voyages et raids en 4X4 et Camping Car […]